4/10Busô Renkin

/ Critique - écrit par Kei, le 15/09/2006
Notre verdict : 4/10 - Bouse au renkin (Fiche technique)

Tags : renkin buso tome manga watsuki nobuhiro jeux

Busô Renkin est un manga trop simpliste pour que l'on s'y attarde. Préférer lui l'oeuvre fard de l'auteur : Kenshin

 

Depuis Fullmetal Alchemist et le succès phénoménal de cette série, l'alchimie est à la mode. Non pas que ce thème ait été totalement absent du monde du manga pendant de longues années, mais la série au héros au bras métallique a beaucoup contribué à le remettre au goût du jour. On peut en tout cas parier sans trop de risques que c'est ce succès qui à poussé la création et l'édition de Busô Renkin - arme alchimique. D'autant plus que le thème de l'alchimie aurait très bien pu être remplacé dans ce manga par de la magie, de la mécanique quantique, un développement de la théorie du chaos, ou n'importe quelle science un tant soit peu obscure pour le commun des mortels.

Busô Renkin fait partie de ces mangas qui ne souffrent que d'un défaut : celui de n'être que trop moyen. Le scénario n'a rien de déplaisant, mais il est terriblement convenu. Jugez par vous-même.

Busô Renkin
Busô Renkin
Alors qu'il se promène dans l'usine fantôme derrière son lycée, Kazuki (seize ans et un profil de héros parfait) tente de sauver une fille se faisant agresser par un monstre improbable. Mais le courage et la grandeur d'âme ne font pas tout : le monstre a vite fait de lui transpercer le coeur. Heureusement pour notre jeune héros, la demoiselle au secours de laquelle il a volé n'est pas madame tout le monde. Elle est un "Soldat Renkin" (Renkin signifiant "alchimie" en japonais) et de ce fait elle a accès a la toute puissance de la science Renkin. Ce qui tombe bien, puisqu'elle a justement sous la main un "nucloton", un petit bijou de technologie très pratique pour remplacer un coeur transpercé par exemple, et très facile à insérer dans l'organisme du receveur. Mais ce don ne va pas sans quelques effets secondaires, comme la capacité à invoquer une lance Renkin, et donc la capacité à se battre efficacement contre les Homoncules, rejetons du coté obscur du Renkin dont la principale occupation est de dévorer des humains.

Il est jeune, galant, beau et chevaleresque. Elle est jeune, ténébreuse, belle et forte. On devine aisément comment va évoluer leur relation. Mais ne vous y trompez pas : Busô Renkin n'est pas un Clamp, ni un manga à la croisée des genres. Il s'agit d'un shônen pur et dur dont le noyau central est constitué de combats. Des combats dont on connaît l'issue un peu trop facilement. Car en dehors des deux protagonistes principaux, on ne peut pas vraiment dire qu'il y ait d'autres personnages importants. Les amis et la soeur de Kazuki ne font office, au pire, que de bouche-trous pour les passages entre les combats, et au mieux de ressort comique pour ces mêmes passages. Si l'un des deux héros venait à mourir, l'histoire s'arrêterait sans doute aussi net, faute de personnages crédibles.

Les deux premiers tomes de cette série sont conçus comme un jeu vidéo. Après un court tutorial dans lequel le héros découvre ses pouvoirs, celui-ci apprend l'existence d'un "boss". Mais il lui faudra d'abord vaincre une véritable armée de sous-fifres, ceux-ci devenant de plus en plus forts au fur et à mesure des combats pour enfin arriver devant le boss de fin de niveau et le battre en combat singulier. Tokiko, la demoiselle qui lui a fait découvrir ce merveilleux monde dans lequel son esprit avide d'aventure peut s'exprimer, est mise hors circuit par une petite pirouette scénaristique, Il se retrouve donc seul pour affronter le boss final. Un vrai jeu vidéo, avec une petite cinématique à la fin pour conclure ces deux premiers tomes.

Cette structure simpliste permet de retrouver ses marques facilement, mais pour l'amateur de manga, elle est d'un ennui profond, car elle ôte toute surprise, exactement de la même manière que pour Yu-Gi-Oh ! R.

Mais contrairement au spin off en question, le dessin est ici loin d'être désagréable. On sent qu'il y a eu un réel travail et un vrai soin apporté au dessin. Tout est propre, bien finalisé, et les trames sont bien appliquées, quoi qu'un peu absentes. Malheureusement, le character design simpliste rend ceci un peu vain. On appréciera toutefois le travail effectué sur certains monstres, avec leurs corps fait de plaques, un peu à la manière du personnage de Monsieur dans la bande dessinée Travis.

Busô Renkin est un manga trop simpliste pour que l'on s'y attarde. Seuls ceux qui arrivent à se passionner pour un manga comme Yu-Gi-Oh ! R arriveront à ne pas s'ennuyer lors de sa lecture.