7/10Deadman Wonderland

/ Critique - écrit par juro, le 18/02/2011
Notre verdict : 7/10 - Boogie Wonderland (Fiche technique)

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Deadman Wonderland ou comment rentabiliser une prison avec la vie de ses prisonniers...

Dix ans après le grand tremblement de terre de Tokyo, la prison « Deadman Wonderland » est devenue un site touristique qui permet de récolter des fonds pour reconstruire la ville. Les spectateurs assistent avec enthousiasme à des épreuves mortelles où les prisonniers s’affrontent pour obtenir quelques jours de vie supplémentaires. Ganta et ses amis vont bientôt se rendre en voyage de classe dans cette prison. Mais un homme en rouge les attaque ! Ganta est le seul survivant. Accusé à tort d’avoir tué tous ses amis il est condamné à mort et incarcéré à « Deadman Wonderland ». Avec l’aide de Shiro, une jeune fille très étrange rencontrée dans la prison, il va tenter de rester en vie. Mais les règles sont dures et Ganta doit réussir à prouver son innocence…

 


DR.
Enfermé par erreur dans la pire prison où l’être humain est considéré comme une marchandise à fort potentiel, Ganta se retrouve dans la position de l’innocent que personne ne croit. Passé la culpabilité, notre héros partira à la découverte de cet univers insolite, sombre, violent et regorgeant de spécimens proches de l’inhumanité. Deadman Wonderland fait dans le glauque et le morbide, recyclant avec surprise des recettes connues : rythme soutenu, combat avec une bonne dose de fantastique, valeurs du shônen à leur paroxysme… rien de bien original mais le manga fonctionne bien en proposant une belle brochette de personnages secondaires possédant tous un rôle fort. Des qualités mais aussi une certaine répétitivité dans les combats qui s’installe rapidement et un personnage principal trop « shônen » pour vraiment tomber en pâmoison devant le titre. La recherche de l’homme en rouge risque de s’étaler dans le temps, celui de découvrir en détails les rouages de cette prison : ces groupes, ses gardiens, son prêtre… toujours plus proches d’un monde apocalyptique.

 

Déjà aperçu dans Eureka Seven, Jinsei Kataoka se montre très à l’aise dans ce genre de titre efficace, à l’action omniprésente. Derrière son chara design très shônen, Deadman Wonderland montre un certain nombre de scènes assez glauques (énucléation, mort violente…) à la limite du soutenable. Un grand sens du détail et un bon remplissage caractérisent le travail du dessinateur. Parfois gratuite, parfois dans un grand éclat de rire, l’ambiance se rapproche petit à petit d’une série comme Oz où la formation de groupes communautaires, les complots et les vengeances deviennent légion.

 

Un bon titre qui aurait sans doute mérité une approche encore plus noire pour devenir meilleur. Pas vraiment créatif mais posant des bases solides pour une intrigue à long terme, le manga pourrait cependant s’essouffler si les situations ne se renouvellent pas plus régulièrement…