8/10Maiwai

/ Critique - écrit par juro, le 01/04/2011
Notre verdict : 8/10 - Mais ouais (traduction littérale) (Fiche technique)

Tags : maiwai tome mochizuki minetaro pika seinen manga

Ça existe vraiment, les pirates ? La jeune Funako Yamato, championne d’arts martiaux et petite fille de pécheur, va le découvrir à ses dépens... Tout commence quand Katô, un étrange jeune homme qui se prétend marin pécheur, vient s’installer chez les Yamato. Quelques temps après, des pirates vêtus comme des catcheurs la kidnappent, l’emmènent sur leur navire pourchassé par les gardes-côtes et lui parlent d’histoires folles à propos de trésor.

 


Katô
L’excellent Minetaro Mochizuki profite de la republication de sa série phare, Dragon Head, chez Kana, pour faire paraître son nouveau titre, Mai Wai. Aux antipodes de la précédente, celle-ci se présente sous la forme d’un manga de pirate. Mais, loin de One Piece ou Go Ahead ! Coco, l’intrigue se situe dans notre quotidien et sous une réalité propre, l’existence de pirates sur les eaux internationales. Jambe de bois et perroquet sont proscrits, l’auteur dépoussière son manga avec des pirates new look et une héroïne en quête de son désir le plus profond. Initiatique et inspiré, le manga pousse à la découverte et au dépassement de soi, des valeurs shônen incluses dans un seinen avec beaucoup de fantaisie. La chasse au trésor n’a jamais été aussi excitante que lorsqu’elle est complètement insensée. Et Mochizuki cuisine le lecteur à sa sauce, l’embarquant au large sans jamais perdre l’horizon de son objectif scénaristique.

 

Avec quelques personnages savoureux (Funako, son père, Kamobayashi, les pirates masqués…), le manga parvient à fabriquer un cocktail étonnant d’humour, action et aventure, porté par un protagoniste insensée et drolatique. Dans son style traditionnel, reconnaissable entre tous, le mangaka produit relativement épuré de remplissage, préférant se concentrer sur les personnages comme pour La Dame de la Chambre Close.

 

La nouvelle collection de Pika, Graphic, possède un fleuron dans son catalogue avec ce titre profondément atypique dans sa forme. Voir Mochizuki changer de registre et passer du coq à l’âne dans cette œuvre beaucoup plus légère relève de la maestria.