2.5/10My Hime - le manga

/ Critique - écrit par juro, le 28/04/2006
Notre verdict : 2.5/10 - Hime, Hime, Hime ! Pourraveeeeeee ! (Fiche technique)

Tags : hime manga livraison tomes mangas objet natsuki

Ce qui est toujours amusant avec les mangas dont les grandes lignes sont tirés d'un gros succès animé, c'est la manière dont la resucée est présentée avec l'argument d'une histoire différente. La force de ce mot serait à lui seul un argument de vente impressionnant pour tous ceux qui auraient dévorés l'anime. Mais lorsqu'un anime présente déjà fort peu d'intérêt dans son scénario original, le manga peut difficilement aller plus loin. Pas bien glorieux, mais pourtant la sortie du format papier du projet My Hime (un peu à la .hack) a été qualifiée comme l'une des sorties de l'année. Allez comprendre...

Place à la MarMaï

My Hime
My Hime
Yuîchi Taté est un jeune écolier débarquant dans un nouvel établissement scolaire... un nouveau départ et surtout l'occasion de découvrir un grand mystère de la vie : les filles. Mais, ses deux camarades, Maï et Natsuki, au-delà de leurs apparences féminines et délicates sot en réalité des « Hime », guerrières sans pitié ayant pour arme principale le pouvoir encore inconnu de Yuîchi reconnu comme la « clé »...

Passé un certain âge où vous saurez contrôler un peu mieux votre testostérone, My Hime ne présente plus guère la moindre opportunité de s'amuser. Les situations sont basiques et s'enchaînent sous forme de chapitres sans grand rapport les uns avec les autres. Entre deux combats face à l'ennemi, le trio amoureux qui s'ignore (Yuîchi-Maï-Natsuki) peine à proposer des gags ou situations comiques. Les personnages correspondent aux stéréotypes affichés et ne présentent qu'une seule et unique facette en public pour se révéler totalement différent en privé. Le succès des mangas de Ken Akamatsu a donné de multiples idées au scénariste qui se plaisent à retravailler la base de Love Hina à toutes les sauces... dans un cadre différent. Le personnage masculin restera toujours un éternel incompris, malchanceux au grand coeur autour duquel les multiples personnages féminins tourneront. D'un classicisme sans fin mais marchant toujours... et certainement pour longtemps encore. En y ajoutant une dose d'action supplémentaire, My Hime se permet d'évoluer sur un autre tableau fait de bastons et de blagues pas réussis. Pas vraiment un compliment.

Il n'y a même pas Maï qui m'aille

Relevons les jeux de mots sur Yuîchi, dit la Clé, et toutes les possibilités qu'il est capable d'en faire. A ce propos, la fin du premier volume qui se veut particulièrement dramatique se conclue sur une phrase qui perd toute l'influence que la situation voulait engendrer, laissant place à de grands éclats de rire. Imaginez une fille disant à la Clé : « déverrouille-moi ». Sincères applaudissements au scénariste. Les dialogues ne volent pas haut et l'ensemble des personnages ne présente aucune originalité. Les super pouvoirs offrent juste la compensation de mettre un peu de folie dans le tout.

Le dessin est correct sans atteindre des sommets. Propre et efficace, il colle à l'ambiance, mettant en valeur des bimbos délurées ou sombres face à un personnage masculin à l'allure cool mais à l'esprit tourmenté. Rien de nouveau. Les personnages ont le menton en pointe, les yeux prenant une bonne part du visage, le découpage et le remplissage ne sortent pas de la masse... à l'inverse, l'édition d'Asuka est sympathique même si le papier n'est pas de première qualité. Les détails sont bien conservés et l'encrage est juste bon.

Plantez le cadre de My Hime et de son histoire façon Love Hina dans un univers au goût de "profondément déjà vu" et vous obtenez un titre imbuvable, loin de toute considération pour quoique ce soit tellement les situations sont pathétiques. Différent de l'animé ? Oui, sûrement mais My Hime format papier se révèle peu reluisant et à moins de vraiment vouloir se délecter d'une énième histoire de coeur avec des lycéens, il vaudra mieux passer son chemin...