7.5/10Le Prince des Ténèbres

/ Critique - écrit par juro, le 02/10/2009
Notre verdict : 7.5/10 - Combattre le bien par le bien (Fiche technique)

Changer le monde, est-ce simplement possible en montrant un visage gentil ? Le Prince des Ténèbres se propose de répondre à cette question.

D'un côté, Andô, lycéen doté d'un talent étrange lui permettant de faire dire ce qu'il veut à toute personne l'approchant. De l'autre, Inukaï, jeune homme mystérieux à la tête d'un groupuscule d'autodéfense. Leur terrain de jeu : une ville d'apparence tranquille, en réalité au bord de l'explosion. Leur rencontre, inéluctable, ne passera pas inaperçue. "Si vous combattez des monstres, prenez garde à ne pas en devenir un vous-même car quand vous contemplez l'abîme, lui aussi... vous regarde."

Le Prince des Ténèbres
Le Prince des Ténèbres
Derrière son titre ronflant, se cache en fait un titre tout à fait sympathique mettant aux prises un protagoniste aux pouvoirs fantastiques face à un sauveur pas tout à fait irréprochable. Le Prince des Ténèbres porte bien son nom avec un duel à distance déséquilibré au premier abord mais qui se révèle beaucoup plus vicieux qu'il n'y parait. Dans la même catégorie que
Lost Brain ou Death Note, ce titre se présente comme un thriller au long cours dont les protagonistes possèdent plus d'une carte dans leur manche pour renverser les situations. On met une piécette sur ce début encourageant en espérant ne pas se tromper car le mangaka semble posséder suffisamment d'armes graphiques et d'atouts scénaristiques pour offrir un spectacle intéressant sur ses dix volumes.

La mise en scène fait très film américain avec une ambiance de mystère en permanence. Le Prince des Ténèbres s'expose du coup à un double jeu : du mystère mais avec des approches faites de grosses ficelles. Megumi Ôsuga œuvre pour le scénario d'un livre à succès et détourne forcément quelques codes en faisant d'Inukaï un personnage androgyne, difficilement prévisible. Le trait n'a rien d'exceptionnel mais il se montre clair et les trames servent à merveille le titre.

Au final, un shônen dont on ne donnait pas cher au départ (la faute à son titre !) pour constater que Kurokawa a de nouveau déniché une parution avec un potentiel. Plutôt enthousiaste à l'idée de lire la suite, tout lecteur devrait poursuivre l'aventure passé le cap des deux premiers volumes.